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Photo du rédacteurMilaine Larroze Argüello

Tendance à me victimiser

"J'ai mal."

"Je souffre."

"Je n'en peux plus."

"Ça n'est pas possible."

"Je veux mourrir."

"Je n'y arriverai jamais."

"Je suis vidée."

"C'est trop difficile."

"Je ne sais plus."


Qui n'a jamais traversé ces états d'âme où une limite est dépassée, se fait sentir ?


Je replonge dans la lecture du "Journal d'un corps", de Daniel Pennac :


"Quand il trouvait que je me plaignais trop, papa me citait toujours la même phrase de Sénèque : 'chaque homme croit porter le plus lourd des fardeaux.'

Eh bien, c'est ce qui se passe quand une de nos fonctions se détraque !

Nous devenons le type le plus malheureux du monde. Pendant tout le début de mon angine je n'étais que ma gorge. L'homme focalise, disait papa, tout vient de là ! Aux yeux des hommes, rien n'existe hors du cadre. Mon garçon, je te conseille de briser le cadre."


Et si j'apprenais à faire un pas de côté, à prendre de la hauteur pour poser un regard renouvelé sur la situation que je traverse ?

Comment changer de focus, comment se détacher ?

En m'adonnant à une activité qui me fera poser mon attention à un autre endroit.


J'ai mal au coeur.

Les enfants et les animaux sont une merveilleuse source d'amour inconditionnel nous reconnectant à l'instant présent, déconnectant le mental et arrêtant le focus.

A leurs côtés, nous nous reconnectons à notre enfant intérieur, à notre capacité à apprécier la simplicité de ce qui se vit dans le moment, à notre capacité à sourire et à rire. Nous débranchons notre attention de ce qui nous écrase, de ce qui pèse dans le coeur et ce qui alourdit notre peine au coeur.


J'ai mal ici et là.

En m'adonnant à une activité manuelle et créative, je me fais une proposition, je déplace mon attention sur une tentative nouvelle. Je me concentre sur le geste à réaliser en dessinant ou en peignant. Une autre partie de mon corps se mobilise, qui me permet d'honorer mes capacités.

Je me surprends alors à ne plus sentir la douleur, ou elle s'est estompée.

J'ai atténué mon malheur par un acte qui me fait éprouver de la satisfaction personnelle, augmenter mon auto-estime.


C'est ainsi que j'apprends à dédramatiser.

En faisant l'effort de dézoomer quand le mal prend trop de place dans mon esprit et dans mon corps. En m'invitant à plonger dans une activité qui amène un vent nouveau, pour que la fraîcheur naisse là où je brûlais à l'intérieur.

C'est ainsi que j'apprends à m'aimer.

En apprenant à rediriger mon attention, ainsi à relativiser.

Avant-même que je n'en ai pris conscience, j'ai réussi à inverser la tendance.

C'est ainsi que je parviens à briser le cadre, à me réinventer et à me transformer.


Choyez-vous !


A bientôt,


Milaine



 © Milaine Larroze Argüello





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